La châtaigne et le vent :
Le premier est la dénomination de la randonnée, le second est l’invité surprise de la randonnée.
Le Vététiste et le marcheur :
Le premier arrive, avec sa machine, assisté ou pas, le second est plus terre à terre, assisté de bâtons ou pas.
Tous ces protagonistes ont un point commun, le même terrain de jeu : le Saint-Ponais.
Bénéficiant d’un terrain de jeu envié par beaucoup, le ton est donné, dans la fraîcheur matinale, dès le départ. Il faut, aux quelques cent-quarante vététistes, un sacré coup de rein pour quitter la douillette salle d’accueil du stade de Ponderach et se hisser sur la voie verte. Il en est de même pour les marcheurs dont l’entame éprouve la respiration. Les premiers pas sont hésitants, sur la pierraille humide et sur le tapis de feuilles mortes également imbibées. Et le vététiste cherche la bonne adhérence, la bonne trajectoire pour affronter la folie d’Eole.
Cette succession de bourrasques freine les ardeurs des plus téméraires, elle bouscule aussi la quarantaine de marcheurs dont le corps se désarticule pour éviter la chute aux abords des flaques d’eau.
Cette tempête qui balaye la contrée a l’avantage de pousser les cumulus et de laisser le soleil réchauffer ce qui peut l’être.
Les dernières châtaignes qui restaient encore au contact des branches, tombent sur le sol, se mêlent à quelques champignons dits « Saint Michel ». Le passage à grande vitesse des nuages donne des nuances changeantes aux vallons, aux montagnes environnantes. Le résultat n’en est que plus majestueux avec l’éclat des couleurs automnales.
Une féérie aérée pour récompenser les randonneurs (Vététistes ou marcheurs) et les organisateurs qui ont bataillé pour que tous les participants rentrent chez eux satisfaits de leur journée dans le Saint-Ponais.
Les banderoles du Codep, aussi, auront profité du grand air. Dès le matin, elles en ont profité pour s’envoler avec les barrières où elles étaient fixées. Servant de voile, elles auraient pu nous transporter sans efforts jusqu’à chez nous, sur le littoral !
Finalement, l’invité surprise n’a en rien enlevé le sourire à nos charmantes hôtesses d’accueil, à l’inscription, ni à nos accompagnateurs sur le parcours.
Ce fut une bien belle union que la marche et le Vtt. A refaire, à y revenir.
Pour finir, quelle belle histoire que ce trait d’union entre marcheurs et vététistes avec ce jeune garçon qui bouclera le parcours Vtt en courant. Chapeau !
Que le vent apporte ce merci au Saint-Pons Vélo Club et à cette amicale de randonneurs pédestre.
Pierre Hérédia